yellow fruit on brown wooden table

Procrastination, comment en sortir ?

Qu’est-ce que la procrastination ?

Si vous cherchez le sens du mot procrastination dans le dictionnaire vous trouverez cette définition :

« Tendance à remettre au lendemain, à ajourner, à temporiser »

Qui n’a jamais procrastiné ?

Il existe deux types de procrastination : celle que nous connaissons tous et la procrastination chronique. Cette dernière toucherait 20% de la population occidentale. L’individu vit un véritable conflit entre ce qu’il doit faire et ce qu’il fait en réalité. Des neuroscientifiques ont mis en évidence des fonctionnements particuliers du cerveau dans ces cas spécifiques. 

Je vous parlerai, dans cet article, de la procrastination que nous pouvons tous rencontrer à un moment donné de notre vie.

Mais avant, je souhaite juste porter votre attention sur un point : il ne faut pas confondre une attitude qui pourrait s’apparenter à de la procrastination et la procrastination même. En effet, remettre à plus tard une action qui a besoin d’être plus réfléchie et la remplacer par une autre plus ou moins importante peut être une stratégie qui permet d’atteindre ses objectifs. Cela peut même développer une certaine créativité.

Facteurs liés à la procrastination

Il existe plusieurs facteurs associés à la procrastination :

Le cerveau fonctionne en mode plaisir/douleur

Le cerveau fonctionne en mode plaisir/douleur. Une activité ne procurant pas un plaisir ou une récompense immédiate peut favoriser la procrastination. Par conséquent, notre attention risque d’être détournée par des activités secondaires (internet, smartphone, télévision) car elles donnent une réponse satisfaisante et immédiate à notre cerveau. Mais la satisfaction des besoins immédiats ne sont pas à confondre avec nos besoins importants.

La peur, facteur récurrent et pas toujours conscient

Pour les trois cas ci-dessous, c’est la peur qui est à l’origine de la procrastination :

  • Certaines personnes peuvent remettre à demain une activité par peur de l’échec ou de la difficulté. Cette peur est parfois si grande qu’elle retarde l’action jusqu’à ce qu’il soit trop tard pour réussir. Il peut se cacher derrière ce comportement des croyances liées à un manque d’autonomie ou une peur de prendre certaines responsabilités.
  • Les personnes perfectionnistes, ayant une grande exigence avec elles-mêmes, peuvent craindre de mettre en route une activité qu’elles estimeraient manquer de qualité et de profondeur. Elles peuvent aussi ne jamais finir une tâche car elle restera toujours imparfaite à leurs yeux. Parmi ces personnes, il y en a qui se mettent un niveau si élevé qu’il n’est plus atteignable ce qui les décourage.
  • Et enfin, certaines personnes procrastinent par peur de réussir avec la croyance que cela pourrait entraîner de la jalousie de l’entourage, des responsabilités supplémentaires et des attentes de plus en plus importantes des autres.

Épuisement professionnel et perte de concentration

Je terminerai cette liste par les personnes en épuisement professionnel qui éprouvent des difficultés de concentration,. En effet, cela a un impact direct sur le manque de motivation. Se mobiliser devient alors presque insurmontable et la procrastination s’installe.

Les conséquences de la procrastination

Le gros problème de la procrastination est que les choses à faire restent toujours en tête. Elles peuvent même s’accumuler et créer un vrai sentiment d’être submergé. Alors, le risque est de ressentir beaucoup de stress en effectuant le travail au dernier moment ou une forte démobilisation car la tâche semble trop grande ou trop difficile.

De même, des tâches administratives non faites en temps et en heure vont immanquablement, à un moment ou un autre, entraîner de fâcheuses conséquences comme la perte d’argent.

Au-delà de ça, c’est l’estime de soi qui peut en prendre un coup avec une confiance en soi diminuée par la répétition d’expériences dévalorisantes.

Comment ne plus procrastiner ?

Ce qui est important pour vous

Vérifiez ce qui est important pour vous-même que cela soit en lien avec des actions plaisantes ou non. Remettre nos valeurs au sein de nos activités permet de redonner du sens dans ce que nous entreprenons. Ce n’est plus la question « qu’est-ce que j’ai à faire » qui est à se poser mais « pourquoi je le fais » et « qu’est-ce que cela nourrit chez moi « . Et si vous rajoutez une vision à long terme, il sera plus facile de s’y mettre.

Visualisez, ressentez, réalisez

Vous pouvez établir une liste des conséquences bénéfiques d’effectuer ce travail. Puis, prenez le temps de ressentir et visualiser l’intention positive ainsi que le résultat final. Cela va créer chez vous une vraie motivation. En effet, notre cerveau ne fait pas la différence entre la réalité et l’imaginaire. Visualisez-vous en train de réaliser et terminer facilement le travail avec une émotion ou sensation positive et une posture corporelle de confiance (sourire, redressement du corps). Cela va envoyer des messages positifs à votre cerveau qui fera le lien avec l’activité à réaliser.

Quelques conséquences positives : se sentir plus serein, plus motivé, plus productif, avoir de meilleure relation avec son entourage, bien gérer le budget, gagner en confiance, etc.

Discipline et concentration

Enfin, lorsque vous travaillez, concentrez-vous sur ce qui est à faire. Il est nécessaire d’instaurer une certaine discipline et de garder en tête votre objectif jusqu’à ce que vous l’atteignez.

Divisez un travail qui semble important en plusieurs tâches et les répartir dans le temps et s’y tenir. Cela permet d’entretenir l’énergie nécessaire pour aller au bout de la tâche à effectuer.

Pourquoi êtes-vous perfectionniste ?

Prenez le temps de réfléchir sur les raisons qui font que vous avez besoin de réaliser un travail parfait : qu’est-ce que cela vous apporte de bien et de moins bien, que pouvez-vous vous autoriser en termes de pensées, d’émotions et de comportements pour transformer ce perfectionnisme qui vous bloque en commençant vos phrases par « J’ai le droit de…. », « J’ai besoin de …. », « Je ressens …. », « Je réalise … » ?

En conclusion, prendre du plaisir dans la vision de l’atteinte de votre objectif

L’idéal serait de prendre du plaisir dans la tâche à effectuer. Mais nous avons tous des appétences et des compétences différentes.  Le vrai plaisir se situe dans la vision à long terme sur l’atteinte de nos objectifs et sur la fierté que cela suscite. Pour certaines tâches, si cela est possible, pensez à déléguer car nous sommes tous différents. En effet, répartir les activités en fonctions de ce qui rentre dans nos champs d’aptitude et d’intérêt permet globalement de diminuer la procrastination. Une tâche que vous n’aimez pas faire peut être un vrai plaisir pour quelqu’un d’autre.

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *